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Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/286

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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

et jamais il ne reparut depuis dans les terres de son domaine.

Le comte aurait voulu, conformément à la volonté paternelle, faire clore sans retour la caverne. Mais ses vassaux et un ordre de l’évêque diocésain s’y opposèrent. On décida, au contraire, que ce lieu abominable serait purifié, et qu’un autel à la très sainte Vierge y serait élevé : ce qu’on exécuta. On prétend que, chaque nuit, on entend autour de ce lieu un tapage infernal, et maint paysan de la contrée cite ceux de ses voisins qui ont vu nuitamment le marquis de Foix parcourir la campagne, escorté par une légion de démons qui prennent plaisir à le tourmenter et à lui faire pousser d’épouvantables hurlements.

Ce qu’il y a de certain, c’est la disparition de ce seigneur, qui cessa de donner de ses nouvelles, depuis qu’il avait répondu à l’invitation de son hôte étrange. Il fut dit