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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

Ne pouvant se rendre compte d’un phénomène aussi inconcevable, et néanmoins, cédant à un instinct de prudence, le curé jette négligemment son mouchoir sur le bocal, l’enveloppe, le soulève, l’emporte avec lui et va le déposer dans une pièce éloignée.

Ce soin rempli, le curé, profitant du tumulte inséparable de l’entrée d’un tel personnage dans une maison, tire M. Revel à part et l’instruit de ce qui se passe. Celui-ci, non moins que l’homme de Dieu, ressent tout à la fois et surprise et terreur. Il se rappelle de quelle manière cette main est tombée en son pouvoir. Il compare ce fait à la blessure de l’étranger, et convient avec le curé des mesures de précaution à prendre, et combien il est nécessaire de se méfier du Polonais.

Douze domestiques, sans compter le chirurgien et le comte lui-même, forment la