à la descente de Nissan, dans un lieu où il est impossible que les voyageurs s’échappent.
Il m’arrivait parfois d’aller seul à la découverte. Un jour que la chaleur dévorante triomphait de ma vigueur, je me couchai sous des oliviers, sur le penchant d’une colline, ayant à peu de distance une fontaine naturelle qui sortait d’un rocher et allait arroser une prairie voisine : la fatigue ne tarda pas à m’endormir, je prolongeai ce sommeil pendant le reste du jour ; et, lorsque mes yeux s’ouvrirent, le soleil, à son déclin, descendait déjà sur la cime du Pic-de-Nore, qui, comme vous le savez, est peut-être le point le plus élevé des montagnes Noires. La faim, en même temps, s’empara de moi ; j’avais des provisions dans mon bissac, ma gourde était remplie, et je quittai l’olivier pour me rapprocher de la fontaine.
J’y arrivai en même temps qu’une fille