château ; mais cela ne sera pas, une nuit est bientôt passée, nous bivouaquerons…
— Que chantes-tu ? » repartit mon aïeul ; « Satan aurait-il par ici une maison de plaisance ?
— Sire, la voilà ! » dit le guide en montrant, au milieu d’une clairière, un vaste et sombre édifice dont les tours surpassaient en hauteur les arbres de la forêt ; « cette demeure maudite inhabitée depuis plusieurs siècles, et où, si l’on entre facilement, on ne sort pas de même ! »
» La troupe fit halte ; chacun examina le terrible manoir. C’était d’ailleurs une forte et noble habitation. Pendant qu’on le regardait avec curiosité, deux bûcherons passèrent ; ils reconnurent le guide et le prévinrent qu’un détachement des troupes du fameux et redoutable capitaine Merle, baron de Salavas, battait l’estrade aux environs ;