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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

d’œuvre. Chacun jura par ses grands dieux de son innocence. La coupe fut remise sous clef, et le soir, lorsque le chevalier entra pour se coucher, il vit la coupe où le matin il l’avait aperçue.

» Ceci lui inspira de tristes réflexions ; il se rappela ce qui lui fut dit dans le Château du Diable, et il prit la résolution de le répéter à sa sœur, comme on le lui avait enjoint.

» Madame de Najac, en écoutant son frère, se trouva mal ; il eut beaucoup de peine à lui faire reprendre sa connaissance, et quand elle revint à la vie, ce fut pour gémir et sangloter. Il en demanda le motif.

« Hélas ! » lui répondit-elle, « depuis quatre cents ans environ et en récompense des services qu’un baron de Najac rendit à la très sainte Église, il obtint la faveur étendue à sa descendance, dans la branche aînée de la