d’écuyers, de valets, de soldats, d’amis, de parents même, grossirent le cortège. Monseigneur l’évêque de Carcassonne (c’était alors le très révérend père en Dieu Annibal de Rucellai, Florentin et allié à la reine-mère) voulut être de la partie ; il y conduisit plusieurs ecclésiastiques, et notamment les abbés de Caunes et de Montolieu.
» Jamais le Château du Diable n’avait reçu si nombreuse et si belle compagnie ; on en décora à la hâte plusieurs salles, car on ne put retrouver celles parcourues par le chevalier ; on mit partout des sentinelles, on multiplia les sauvegardes et les précautions. M. de Najac ne restait pas seul un moment et aucune arme à feu n’était chargée.
» Comme on sortait de dîner et qu’on se préparait à attendre le souper, l’abbé de Montolieu demanda au baron de Najac s’il s’était confessé.