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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

— Oh ! » dit M. de Fontenelle, » il aurait eu tort, ce qui est bon à prendre est…

— Bon à rendre, » ajoutai-je, « c’est corroborer ce que j’avançais. »

» Fontenelle alors avec son sourire fin :

« Vous ne m’avez pas laissé achever ma phrase.

— Vous disiez que ce qui est bon à prendre est…

— Bon à garder, » dit froidement l’homme d’esprit et de haute réflexion.

» Nous nous mîmes tous à rire ; le renversement du proverbe lui procurait une forme piquante, et nous trouvâmes que c’était d’ailleurs beaucoup plus conforme à la réalité. Depuis, Beaumarchais à qui je fis part de ce badinage ingénieux de M. de Fontenelle, s’en est servi dans la comédie du Mariage de Figaro ou la Folle Journée,