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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

également les adorateurs nombreux de Rosamaure qui, unis avec les Lériciens, pourraient venir, son complot étant découvert, l’attaquer dans son château et le punir de son action criminelle. Il lui fallait donc, pour éviter le péril, conduire la malheureuse victime dans un lieu d’où il lui fût impossible de s’échapper et qu’on ne pût pas soupçonner.

Comme il cherchait à la rencontrer, il se rappela que, sous le château de Ferdonna, devenu l’apanage de son frère Jules, il existait de vastes et ténébreux souterrains, communiquant d’un côté dans la chambre de l’intérieur du manoir, et de l’autre dans une grotte de la montagne, à une très médiocre distance de Lérici ; il crut facile de s’y introduire, car il connaissait les secrets détours qui y conduisaient, et il se décida pour ce lieu, comme étant le plus favorable à l’exécution de ses desseins.