Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome II, 1838.djvu/163

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
157
SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

de pousser des cris si, par hasard, elle était revenue à elle. On se hâta de l’en délivrer, et alors moins oppressée, elle commença à ouvrir ses beaux yeux. Jules ne connaissait point Rosamaure ; il la voyait pour la première fois, et tant de charmes ne manquèrent pas de produire leur effet ordinaire.

Le baron, voyant l’état de faiblesse de cette jeune fille, ne voulut pas confier à d’autres le soin de la porter au château, ou il préféra se rendre plutôt que d’aller dans la ville dont il était d’ailleurs assez éloigné ; remontant donc sur son cheval, il en pressa la course, et enfin arriva bientôt, avec son doux fardeau, dans l’intérieur de Ferdonna, et là tous les soins furent prodigués à Rosamaure.

Elle revint peu à peu à elle ; et, dès que ses forces se furent rétablies, elle chercha à se jeter au bas du lit dans lequel on l’avait placée, pour implorer la pitié du signor