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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

des flammes sulfureuses ; et parfois des ombres sanglantes en franchissaient le seuil. Vainement des prières furent faites, vainement des exorcistes célèbres essayèrent d’en chasser les êtres surnaturels qui s’en étaient emparés : leur piété, leurs prières furent inutiles ; on sut que ces apparitions dureraient tant que le château de Ferdonna existerait sur ses fondements inébranlables.

Ainsi l’ordonnait la volonté du Tout-Puissant, afin que ce prodige perpétuel, jetant dans les cœurs une crainte salutaire, les empêchât de se livrer à de pareils excès, par lesquels la race du vieux baron de Ferdonna avait été anéantie.

Et généralement on attribuait au refus que ce seigneur avait fait de faire aucun don aux églises ou aux prêtres, quêtant en Europe pour le saint-sépulcre, l’arrêt qui détruisit sa postérité.