cilie du lieu où elle était en sûreté contre ses entreprises, et de l’emmener dans un château qui lui appartenait en propriété, et là de contraindre par force l’orpheline, ou à lui céder, ou à lui donner sa main. Connaissant un moyen assuré de sortir de Tarabel, il pouvait facilement mener à bout cette coupable entreprise, et d’avance il se réjouit du succès qu’il en attendait. Cessant d’importuner l’objet de sa flamme amoureuse, il feignit de chercher dans le dépit le remède à sa guérison ; il se retira dans une entière solitude, et ne parut plus se soucier de se montrer avec les habitants ordinaires du château.
Parmi les varlets qui se trouvaient à son service, il en était un qu’il distinguait particulièrement. Le varlet Hillerain joignait à beaucoup d’astuce une audace à toute épreuve, dont il avait donné de hautes marques