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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

heures, comme c’était le constant usage du château.

Marcilie avait causé plus particulièrement avec Arthur ; elle voulut lui rendre compte d’une conversation qu’elle avait eue dans la matinée avec Béatrix, et par des mots entendus de lui seul elle lui apprenait qu’il ne devait point perdre l’espérance, et que peut-être, avant peu, la damoiselle de Tarabel lui avouerait elle-même sa défaite.

La joie qu’Arthur éprouvait à ce récit ne touchait que faiblement Olivier, certain du cœur de Marcilie ; mais elle était un perpétuel coup de poignard pour Raoul, et il se confirmait davantage dans la pensée que son frère et Marcilie brûlaient du même feu. Aussi, dans ce moment, il se félicitait de l’obstacle prochain qu’il allait élever entre ces deux créatures, et son affreux caractère