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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/137

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de corrompre les saints livres mais bien celui des Grecs. Répondez pour le cas présent. L’endroit de la liturgie duquel nous parlons est-il falsifié oui ou non ? Cette espèce de réponse est un aveu de défaite énoncé de très-mauvaise grâce. Pendant tous les siècles qu’a duré cette divergence, aucun auteur parmi les Latins ni parmi les Grecs gagnés dans leur désertion à la profession du dogme carolin, aucun dis-je, n’a fait mention de ce passage au soutien de son assertion. La falsification doit être relativement bien moderne.

Mais écoutez Ciel et Terre ! Les Latins n’ont jamais rien falsifié, dit Bellarmin, lui qui, dans son ouvrage des auteurs ecclésiastiques, est forcé d’avouer que les siens avaient falsifié un passage d’un ouvrage de saint Jean Damascène ayant trait à cette même question de la procession, passage dont nous nous occuperons plus loin. On pourrait composer un ouvrage suffisamment nourri pour signaler la foule des falsifications qu’ont commises les Latins dans toutes les questions de leur différend avec les Grecs. On pourrait en faire un autre autant, pour ce qui regarde leurs différends avec les Protestants. Je laisse à part celles que les ultra-papistes ont commises dans leurs différends avec les Jansénistes et les Gallicans. Qu’a fait, d’ailleurs, Bellarmin lui-même, lorsqu’il était membre de la commission pour une nouvelle édition correcte de la traduction des Saintes-Écritures par saint Jérôme, laquelle se trouvait dans un état