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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/158

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Plus loin, nous reviendrons sur ce personnage pour parler des titres qu’il a à la canonisation.


§ IX. — Lettre de Photius à Michel. — VII concile de Constantinople.


Par suite du beau principe enseigné par Allatius et par Beccus son maître, le jésuite François Turrianus orne, lui aussi, du Filioque, la traduction qu’il a faite de la lettre de Photius à Michel roi des Bulgares, lettre où est cité le symbole de Constantinople. M. Laemmer avoue la falsification[1] et l’approuve en y ajoutant que Turrianus a agi de cette façon par privilège de traducteur interpretis munere, afin d’orner le symbole de l’addition qui lui est due ut symbolum debito augmento ornaret. Et cet ornement, on vous le présente comme fourni par la main même de Photius ! Et pourquoi pas ? Cichovius, ce menteur émérite, dont nous avons parlé déjà à diverses

  1. XVIII. Porro Sernikavius eiusque epitomator fingunt etiam Photii ad Michaelem Bulgarorum Regem epistolam ab Occidentalibus esse falsificatam idque in crimen summae vertunt impudentiae. Ast mera haec est schismaticorum calumnia. Res enim ita se habet. Ven. Canisius Tomo V part. 1 Antiquarum Lectionum epistolam illam Photii, in qua Symbolum Constantinopolitanum continetur, imprimi curavit. Pro latina autem versione Schedis usus est Francisci Turriani, qui haud immemor definitionum Concilii VII generalis act. 7 interpretis munere ita voluit fungi, ut symbolum debito ornaret augmento. Canisius vero optime τὸ Filioque non prorsus ex textu eiiciendum esse censuit, sed diverso a reliquis verbis charactere sic notavit, ut cuivis palam fiat lectori, additamentum illud non a Photio esse profectum.