Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/160

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seul excepté. Si donc l’Esprit-Saint procède du Père, il procède aussi du Fils. Beaucoup de Grecs, au contraire, prétendaient que faire procéder l’Esprit-Saint du Père et du Fils, c’était lui attribuer deux causes différentes et par suite détruire l’unité absolue de la substance divine. Vers l’époque du schisme de Photius, l’Église latine admettait généralement que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils ; et le huitième concile œcuménique, celui de Constantinople, en 869, se décida solennellement et prononça l’addition du Filioque au Symbole. Mais ce concile est précisément celui qui déposa Photius et qui rétablit le patriarche Ignace sur son siége de Constantinople. Les Grecs ont donc refusé d’admettre la légitimité de ce concile, et depuis cette époque ils ont combattu énergiquement l’addition qu’il avait prescrite. » Où M. Wast est-il allé pêcher cette baliverne ? Il ne le dit pas ; probablement dans Cichovius ou dans quelque auteur qui s’en rapporte à lui. Si M. Wast s’était donné la peine de lire à ce sujet non les ouvrages des schismatiques, mais l’histoire ecclésiastique de Fleury, il aurait vu que rien de pareil ne se trouve dans la définition de foi lue par Cyprien évêque de Claudiopolis et Métrophane évêque de Smyrne[1]. Au contraire, il aurait vu

  1. Après les canons, on publia la définition du concile : deux métropolitains, Metrophane de Smyrne et Cyprien de Claudiopolis en firent la lecture en même tems, l’un au haut, l’autre au bas de l’assemblée. C’est un long discours, qui contient premièrement, une ample confes-