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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/194

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n’élèvent pour la plupart, pas l’ombre d’un doute sur ce que le moyen-âge nous a légué à cet égard.

Dans les discussions qui ont eu lieu lors des Conférences de Bonn (1876) entre les Anglicans, les Vieux-catholiques et quelques théologiens des églises grecques, le docteur Dœllinger disait : « Peut-être quelques-uns des Pères de l’Église Occidentale, ainsi que saint Augustin dans son ouvrage de Trinitate, en étudiant la théorie de la procession, ont-ils fini par admettre celle du côté du Fils. Cependant, ajoute-t-il, ils ne l’ont pas exposée comme une doctrine traditionnelle de leurs églises, mais seulement comme une simple vérité théorique, à laquelle ils ont abouti en s’occupant de théologie. » Si des hommes tels que le docteur Doellinger tombent dans de pareilles méprises, que doit-on attendre des autres ? Les Protestants eux-mêmes et les plus érudits d’entre eux tels que : Eugène Haag, dans son Histoire des dogmes chrétiens (t. 1, p. 332—4, 4436), et Gieseler, dans son Histoire des dogmes (trad. franç. p. 392) tombent eux aussi dans les mêmes erreurs en suivant la routine des vaticanistes.

M. le prince de Broglie, dans son ouvrage L’Église et l’Empire romain au IV siècle, raconte ce qui suit : « La société des fidèles avait allongé le symbole de Nicée en ce qui regarde le Saint-Esprit, et le concile de Constantinople ne crut mieux faire que de valider par son autorité ce produit spontané de la piété des peuples. Les modifications usitées furent officiellement introduites