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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/196

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et intitulé Histoire de la rivalité et du protectorat des églises chrétiennes en Orient, nous lisons ce qui suit : « L’an 381 un second concile œcuménique s’assemble à Constantinople, il ajoute au symbole de Nicée tout ce qu’on y trouve aujourd’hui sur la divinité du Saint-Esprit et proclame qu’il procède du Père comme du Fils. » (p. 59)… « Le second concile œcuménique tenu à Constantinople, en 381, ayant, comme nous avons vu plus haut, retouché le symbole de Nicée, y avait ajouté ces mots : je crois au Saint-Esprit qui est aussi seigneur et qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils. Cette addition, ne l’oublions pas, a été acceptée sans opposition pendant plusieurs siècles et par les deux conciles œcuméniques subséquents, ceux d’Éphèse et de Chalcédoine, avant de faire l’objet d’une controverse et d’un schisme. Toutefois après plusieurs siècles de silence ou d’indécision, l’Église Grecque finit par rejeter l’addition du Filioque ; de là, la séparation ». (pag. 61). Pauvre M. Jannin, vous n’êtes point du nombre des mystificateurs, je le veux bien, mais avouez que vous voilà bien mystifié, et que malheureusement vos écrits en mystifieront bien d’autres !

Honneur, du moins à M. Henri Martin qui avoue les faits tels qu’ils sont ! Il est même fier de sa doctrine ; mais il en délivre à son pays le brevet d’invention. « On a, dit-il, des dernières années de Charlemagne des capitulaires assez étendus ; le synode d’automne, assemblé à Aix en 809, avait traité sous sa présidence une question d’une