Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/23

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symbole qu’il a promulgué ; ce qui était une fausseté radicale. Ce dogme a pris racine dans les esprits sous cette recommandation ; il a marché et s’est propagé sous ce sauf-conduit. Ce n’est que lorsque cette fausseté fut signalée qu’on a commencé à argumenter à ce sujet. La conclusion en est que ce dogme, vrai ou faux n’importe, n’a pris naissance et extension qu’au moyen d’une mystification, ce qui m’a induit à donner ce mot pour titre à mon travail ; car, comme dit Joseph de Maistre, « il ne s’agit que de donner aux choses un nom vrai, ce qui est un point de la plus haute importance. » (Du pape, liv. IV, ch. IV.)


§ VI. — Expansion de cette erreur ; concile de For Julien.


Des Espagnes et de la Gaule Narbonnaise la nouveauté se répandit peu à peu dans le Nord des Gaules, où elle rencontra cependant de nombreux contradicteurs. Elle tâcha même de pénétrer en Italie, où elle trouva une opposition décidée. Ce fut alors que ses adhérents dans les Gaules se mirent à discuter pour en prouver l’orthodoxie, soutenir la nécessité de son admission et la convenance de son addition. Quelques-uns ont prétendu que c’était Photius, patriarche de Constantinople, qui, le premier, avait mis cette question en avant pour s’en servir comme d’une récrimination dans ses démêlés