Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/27

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ponere vel docere. » Après d’autres déclarations du même genre, comment est-il possible d’admettre comme intacte cette période qu’on lit au commencement de ce discours : « Post inviolabilem igitur et meo sensu, modis omnibus inserendam symboli definitionem, etc. ? » Comment concilier l’inserendam avec l’inviolabilem ? N’est-il pas évident que le texte immaculé devait porter retinendam ou tout autre terme synonyme, que les faussaires des âges postérieurs ont souillé, en le remplaçant par l’absurde inserendam ? L’intelligence la plus obtuse peut-elle se refuser à cette conclusion ? C’est à juste titre donc que Paulin a été stigmatisé comme schismatique par Baronius (en l’an 833, N°v) et par Combefisius dans son Actuarium de la bibliothèque des Pères grecs (cité par Zernicavius, pag. 469, note). Et cependant M. Francis Monnier, dans son Alcuin et Charlemagne (édition deuxième, pag. 161), vous raconte avec une parfaite assurance que : « la plus tendre amitié le liait (Paulin) à Alcuin, qui l’appelait son père. Assemblés à Frioul, les suffragants de Paulin firent plusieurs canons disciplinaires, ajoutèrent au symbole le filioque qui se trouve dans St-Augustin. » Tout au contraire, ils l’ont réprouvé ; quant à ce qu’il dit sur St-Augustin, nous verrons dans la suite ce que cela vaut.


§ VII. — Alcuin hostile à l’hérésie espagnole.


Après Paulin et le concile de For Julien, voilà Alcuin, le grand Alcuin, tonnant contre l’hérésie espa-