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Page:Lampryllos - La Mystification fatale, 1883.djvu/79

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qui fut lue solennellement à la fin de la dernière session. (Voir Fleury, liv. 53, chap. 7, 16 et 18. — Hardouin, vol. VI, pag. 331. — Réfutations du Papisme, tom. II, pag. 95, et les auteurs qui y sont cités.)

À Jean VIII succéda Marin II, que suivit Alexandre III. Celui-ci, dans sa lettre synodale d’avénement à Photius, entre autres points d’orthodoxie qu’il y confessait, se déclarait aussi pour la Procession monadique du St-Esprit, ainsi que nous l’apprend Photius dans sa Divine Mystagogie (chap. 89—90). Que faire de cette déclaration qui contrarie le système de l’Infaillibilité ? Le cardinal Maï en rejette l’authenticité, pour la même raison que celle qu’il allègue contre l’authenticité de la lettre de Jean VIII, de laquelle nous venons de parler. « Ainsi, dit-il, cette lettre nous fait défaut. Est-ce là un motif raisonnable pour douter de son authenticité ? » Puis, sentant lui-même l’inanité de cette objection, il ajoute : « Lors même que cette lettre, que nous ne possédons plus, serait vraie, Photius en abuse. — Photius autem ejus abutitur. » Quelle misère ! Comment pouvez-vous savoir si Photius en fait un usage abusif, lorsque vous ne connaissez ni son texte, ni ses expressions ?

Lequiens, dans son ouvrage Litterae summorum Pontificum (Romae 1591), auquel le cardinal se rapporte, reconnaît bien l’authenticité de cette lettre, ainsi que la pureté de son contenu, tel qu’il nous est présenté par Photius ; mais, pour échapper aux suites qui en découlent,