Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/66

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ne fit-il pas alliance avec les Turcs et les Russes pour se faire garantir en Italie ses possessions contre les Français ? Les puissances hérétiques et schismatiques aux yeux du pape, la Prusse, l’Angleterre et la Russie, ne rétablissaient-elles pas la papauté dans ses domaines temporels, contre l’opposition qui venait alors du côté de la France et de l’Autriche ?

Tous les gouvernements, toutes les nations du monde contractent des alliances contre leurs coreligionnaires lorsqu’elles se voient menacées dans leur indépendance, et nous seuls ferions-nous exception ? Nous seuls ? Et croyez-vous donc que nous croyons que vous y croyez[1] ? Vous pouvez nous anéantir au moment même que vous le voudrez ; mais pour ce qui est de nous en imposer, jamais, jamais !


« Belles et excellentes choses, dira-t-on, que tout ce que vous venez d’exposer ; mais quel est celui qui voudra entreprendre de les mettre à exécution ? Entendez-vous que les autres se chargent d’un tel embarras, de préparer une assiette où vous n’aurez que la peine de vous asseoir ? » Cette apostrophe serait

    des Deux Mondes du 15 août 1861, p. 854.) Et quel était le crime de ces protestants aux yeux du grand boulevard du protestantisme en Europe ? C’était leurs sympathies pour la dynastie napoléonienne, avec laquelle ils pouvaient espérer que l’égalité des religions en France serait mieux garantie.

  1. Io credo ch’ei credesse ch’io credetti, dit quelque part Dante sur l’attitude d’un des plus importants personnages de son Enfer.