Page:Lampryllos - La Séparation des deux éléments chrétien et musulman comme la solution la plus honnête et la plus praticable de la question d'Orient, 1868.djvu/73

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sait si en se mettant en avant pour ouvrir la voie à des pourparlers de cette nature la pente naturelle des choses n’amènerait encore à trouver, de concert avec les autres puissances, une issue pour la réglementation définitive de la question allemande, ou plutôt de la question autrichienne ? Ces deux questions, orientale et autrichienne, sont si intimement liées entre elles qu’il est impossible de parler de l’une sans toucher de près ou de loin à l’autre.

Mais vous sortez de votre sujet ! Non, je ne fais que pénétrer plus en avant. Ici encore il s’agit de dégager des éléments qui sont attirés ailleurs par leurs affinités naturelles, et d’en combiner d’autres qui peuvent mieux se prêter à une alliance, sinon à une fusion. Je crois même que la solution de la question orientale, combinée avec cette réglementation, conviendrait mieux à tout le monde.

Un archiduc, roi ou empereur d’Autriche et des autres provinces allemandes sous la domination des Hapsbourgs, ira rejoindre avec ses États la grande confédération allemande. Le roi ou empereur de Hongrie sera le président d’une confédération, non plus hémienne, mais danubienne. Cette confédération comprendra le royaume actuel de Hongrie et tous les autres royaumes ou principautés, quelle que fût leur dénomination, qui seraient établis dans les Dacies et les autres provinces slaves d’au delà et d’en deçà du Danube. Il est naturel que dans cette liquidation politique se trouveront quelques pays ou quelques groupes de populations qui ne seront pas, à cause de leur position géographique, compris dans le territoire d’un État de leur choix. Mais dans cette