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Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/27

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dans sa lutte avec Rome, se fait perfidement affilier dans la société chrétienne qu’il méprise au fond de son cœur. Son but est de la ranger parmi les autres engins dont il projette de se servir pour renverser la domination romaine. Ayant échoué dans toutes ses tentatives il finit par devenir sincèrement chrétien.

Imaginer un Iridion incrédule, mais en apparence attaché au christianisme, lorsque cette croyance se trouvait dans toute la sainteté de sa candeur primitive, pour le présenter ensuite comme sérieusement converti, lorsque ce christianisme se pervertit dans une autre espèce de Romanisme ; supposer un tel changement lorsque fatalement se réalisa ce qu’un des principaux personnages du poème était forcé, par une puissance supérieure à la sienne, de prédire : « En lui sera la perfidie du sénat ; en lui vivra la cruauté du peuple-tyran comme un éternel héritage ; son cœur sera inflexible comme celui du premier Caton ; seulement il aura quelquefois la parole douce et efféminée, et les guerriers du Nord tomberont en enfance à ses pieds, et pour la seconde fois il déifiera Rome devant toutes les nations de la terre. »