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Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/32

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son cou les crimes de tout le monde, d’autres s’évertuent à soutenir une certaine fonction spirituelle exercée par Rome de la même nature et marchant à peu près de front à celle de l’Hellénie. Ceci est totalement imaginaire. Pendant les deux premiers siècles du christianisme il n’y a pas eu d’église appartenant à l’élément proprement romain ou latin, comme il n’y en a pas eu d’appartenant à l’élément proprement égyptien, ou libyen, ou syrien ou assyrien. Tout, par tout et en tout est hellénique. À peine en y a-t-il eu en Palestine, de fond hébraïque, qu’elle disparut avec la destruction de Jérusalem. Elle n’a pas duré plus d’une seule génération.

Quand on voit Saint Paul s’adresser, dans une de ses épîtres aux Romains, on doit entendre qu’il n’avait en vue que les colonies des Orientaux, des Hellènes hébraïsants et des Hébreux hellénisés qui se trouvaient à Rome en très-grand nombre.[1] Tout au plus aussi à ceux des Romains indigènes qui se trouvaient

  1. Sur le grand nombre de Juifs et autres Orientaux qui, étant considérés comme citoyens romains, prenaient part aux délibérations publiques à Rome, voir dans la Revue Contemporaine du 31 août 1868, pages 599—601.