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Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/39

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Milman,[1] a eu son origine chez un peuple de la Syrie ; quoique son divin auteur parlât un dialecte aramaïc,[2] le christianisme, cependant fut, dès le commencement, une religion grecque. Les premiers monuments furent tous, ou presque tous,[3] écrits en langue grecque ; elle fut propagée avec la plus grande rapidité et le même succès entre les nations ou d’origine hellénique ou hellénisées par les conquêtes d’Alexandre. Ses églises les plus florissantes furent fondées dans des cités grecques… Pendant la partie la plus considérable des trois premiers siècles de l’ère chrétienne (puisque ceci ne peut être précisé) l’église de Rome, et la plus grande partie, sinon toutes, les églises de l’Occident, n’étaient, si l’on peut s’exprimer ainsi, que des colonies religieuses grecques. Leur langue fut grecque, leur organisation grecque, leurs écrivains grecs ; plusieurs

  1. Milman History of Latin Christianity p. 1.
  2. Selon toute probabilité Jésus-Christ parla aussi la langue hellénique. Nous toucherons à ce sujet dans l’appendice I.
  3. Ce presque est trop sujet à contestation. L’auteur entend parler décidément d’un évangile de Saint-Mathieu qu’on prétend avoir été écrit en langue aramaïque.