Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/46

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« Les plus anciennes inscriptions sont écrites en grec ; c’était encore au commencement du troisième siècle la langue officielle de l’Église ; le latin n’était venu qu’après et fort tard. Parmi les épitaphes des papes que M. de Rossi a retrouvées, celle de Saint Corneille, mort en 252, est la seule qui soit en latin. Il semble qu’on n’y ait abandonné le grec que peu à peu et à regret. Quelques inscriptions du Cimetière de Calliste nous font assister au passage d’une langue à l’autre ; et elles nous montrent le scrupule qu’on éprouvait à quitter celle dont l’Église s’était servie depuis son origine. Dans plusieurs d’entre elles les mots latins sont écrits en caractères grecs ; et il y en a où les deux langues se mêlent d’une façon assez étrange. Ce n’est que dans les galeries plus récentes que le latin domine sans partage. »

On a observé que le latin n’a commencé à prendre plus de place dans ces inscriptions qu’après la translation du siége de l’empire en Orient. C’est cette translation, disons-le en passant, c’est cette translation qui a sauvé la latinité à Rome et en Italie. Si le siége y