Tertullien doit être considéré comme celui qui, le premier, vers l’an 220, a formé le langage latin de l’église. Dans le développement de la doctrine il suit complètement les pères du deuxième siècle,[1] et il n’en diffère que par le point de vue matérialiste sous lequel il conçoit certaines doctrines. »
C’est l’Afrique, et non Rome ou l’Italie, qui donna naissance à une église proprement latine. La version latine des Saintes Écritures, qui a précédé celle de Saint Jérome, quoiqu’ayant porté postérieurement le nom d’Itala, est d’origine africaine, comme l’ont bien prouvé et Wiseman et Lachmann.[2] L’explication de ce phénomène se trouve dans l’histoire de l’expansion de la race hellénique sur tous les bords des mers alors connues. Dans toutes ces plages, comme s’exprime
- ↑ La même observation s’applique aussi à Saint Ambroise, Saint Jérome etc. de l’époque, un peu postérieure. On peut dire de leurs écrits ce que Cicéron disait des siens « Apographa sunt. » Ce sont copies du grec. Voy. l’appendice II.
- ↑ V. encore Bunsen ibid. p. 501 — Berger de Xivrey, Études sur le texte et le style du Nouveau testament p. 71-72.