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Page:Lampryllos - Quelques remarques sur les fonctions de Grèce et de Rome dans la propagation et la préparation du Christianisme, 1869.djvu/9

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Au moment même où le christianisme allait poindre à l’horizon ces mêmes motifs étaient allégués par les vieux Romains pour repousser toute idée grande et élevée conçue par les Hellènes sur la Divinité. « Toutes les fois qu’il s’agit de religion je m’en tiens à C. Corumcranius, à P. Scipion, à P. Scœvola, pontifes romains et non à Zénon, ou à Cléanthe ou à Chrysippe. » Voilà ce que déclare le Grand-pontife Cotta dans un des dialogues de Cicéron. La raison, dit-il, est qu’à l’aide de cette religion Rome atteignît au suprême degré de puissance où elle se trouve élevée.[1] Par cette considération la profession de christianisme dans la suite et sa prédication devaient encore devenir un crime de lèse-majesté ou, pour nous servir d’un terme de Tertullien, employé par Thierry, un crime de lèse-romanité.

Ne pouvant ici mieux m’exprimer je cède la parole à A. Beugnot qui s’est particulièrement occupé de ce sujet.[2]

« L’empereur n’était pas seulement le

  1. De Natura Deorum. III § 2.
  2. A. Beugnot. — Tome I — pag. 19 et 26.