Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/10

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reins et de l’affaissement de la croupe. L’augmentation du volume du ventre est d’autant plus prononcée, que la gestation est elle-même plus avancée. Il ne faudrait pas cependant lui accorder une trop grande confiance et la considérer toujours comme l’expression de la grossesse, car dans certains cas, elle pourrait induire en erreur. Ceci se remarque principalement chez les vieilles vaches, ou chez celles qui ont déjà porté plusieurs fois. En effet, il n’est pas rare de voir ces dernières avoir un ventre volumineux, avalé, le sacrum et les hanches saillants, sans qu’elles soient pleines.

Tous ces signes sont, dans la plupart des cas, plus ou moins incertains ; et si, pour une raison ou pour l’autre, l’on veut acquérir une certitude plus complète sur l’état des vaches, on est obligé d’avoir recours aux divers moyens d’exploration que nous allons faire connaître, tels que le toucher abdominal, ou bien l’exploration soit rectale soit vaginale.

Toucher abdominal. — Ce mode d’exploration fournit, presque toujours, des signes très évidents de la gestation. On peut y avoir recours dès le sixième et même dès le cinquième mois, et constater la présence d’un fœtus dans l’intérieur de la matrice. Pour arriver à ce résultat, voici comment on opère : La vache étant debout, on se place à sa droite, le dos tourné vers la tête. On applique à plat la main gauche au-dessous du flanc, à 20 ou 25 centimètres en avant du grasset, et dans le cas où la vache est pleine, on sent un corps dur, de volume variable, qui est le fœtus. On peut même, par ce moyen, percevoir les mouvements exécutés par ce dernier dans l’intérieur de la matrice. Cependant, il peut se faire qu’on ne sente rien ; alors, au lieu de se borner à appliquer les mains sur les parois abdo-