pratiqué sans inconvénient. Et ce qui prouve encore plus que ce moyen n’est pas nuisible, c’est que chez la femme, ainsi que le fait très bien observer M. Trasbot dans son article sur la Gestation, on opère non-seulement l’exploration vaginale, mais encore le ballottement, opération qui, sans aucun doute, doit être plus irritante que la simple exploration. Du reste, les précautions à prendre lorsqu’on veut y avoir recours, sont à peu près les mêmes que celles que nous avons indiquées précédemment. Les résultats fournis par ce procédé étant moins concluants que ceux recueillis à l’aide de l’exploration rectale, font qu’on y a rarement recours.
Auscultation. — L’auscultation, dont les avantages sont reconnus de tous les praticiens pour le diagnostic des maladies internes, devrait, ainsi que le recommande M. Trasbot, être plus employée qu’elle ne l’est, dans le cas où il s’agit de déterminer si réellement la vache est pleine. En médecine humaine, on n’a qu’à se louer de ses bons résultats. Elle permet de constater, outre la présence du fœtus, son état de vie ou de mort. En effet, en appliquant l’oreille nue ou armée d’un stéthoscope sur les parois abdominales de la femme grosse, on perçoit deux bruits : l’un, dû aux battements du cœur du fœtus, que l’on désigne sous le nom de double battement ; l’autre, que l’on croit être produit par la circulation utérine, et que l’on nomme son souffle placentaire ou souffle utérin. Ce moyen, qui chez la femme peut être d’un grand secours, n’est pas aussi sûr qu’on peut le croire tout d’abord, employé chez la vache. En effet, chez cette dernière, les bruits que nous avons signalés se produisent aussi, seulement ils sont masqués par les borborygmes et les bruits du rumen. M. Trasbot fait remarquer que dans