Page:Lanarès - De la gestation chez la vache.djvu/8

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dans la majorité des cas, et surtout lorsque la gestation est un peu avancée, l’avortement se produit à la suite de la nouvelle copulation. De ce qui précède, nous pouvons dire que la cessation des chaleurs indique, d’une manière générale, que la vache est pleine, et que leur persistance ou leur réapparition ne prouve pas, d’une manière absolue, que la copulation a été infructueuse. — Le second signe que l’on constate sur une vache qui a été fécondée, est le radoucissement de son caractère, conséquence naturelle de la cessation du rut, car il est évident que l’orgasme vénérien diminuant, il doit en être de même de la plus ou moins grande irritabilité du sujet. C’est du moins ce que l’on constate dans la plupart des cas. — Un autre signe, non moins certain et moins important à connaître, est la disposition à l’engrais qu’acquièrent les vaches en état de gestation. C’est un fait connu de tout le monde et particulièrement des nourrisseurs, qui ont toujours soin de faire saillir leurs femelles avant de les soumettre à l’engraissement. Mais cette aptitude n’est pas également prononcée pour toutes les périodes de la gestation. C’est principalement dès le début qu’elle existe le plus, tandis qu’à la fin, c’est-à-dire dans les trois derniers mois, la vache a plutôt de la tendance à maigrir qu’à s’engraisser, ainsi que cela résulte de nombreuses observations. Cela se comprend facilement, car, à cette époque, la mère a besoin non-seulement de fournir à son entretien, mais encore au développement de son produit.

On remarque encore chez les vaches que l’on conduit au pâturage, une plus grande tendance au repos et à la tranquillité. Elles se déplacent le moins qu’elles peuvent, et, si on les fait travailler, elles sont plus nonchalantes et moins sensibles à l’aiguillon. On ne les voit plus courir ou se battre comme avant la gestation.