bâtiments de la Reine. On attribue à ce grand artiste, mais
sans preuves, la maison dite de Diane de Poitiers, à Orléans.
Bullant mourut à Écouen, où il paraît avoir résidé un grand
nombre d’années, le 10 octobre 1578[1]. Il a publié sur
l’architecture plusieurs ouvrages ; le plus ancien de ces ouvrages
se compose de deux parties, la première ayant pour
titre : « Recveil d’Horlogiographie contenant la description,
fabrication et vsage des horloges solaires, par Iean Bvllant,
architecte de haut et puissant seigneur Monseigneur le Duc
de Montmorency, Pair et Connestable de France. Nouvellement
imprimé à Paris, 1561, avec privilége. » La seconde
partie de l’ouvrage est un traité de géométrie spéciale, et forme
un volume intitulé : « Petit traicté de Géométrie et d’Horlogiographie
pratique, par Iean Bvllant, architecte de haut et
puissant seigneur le Duc de Montmorency, Pair et Connestable
de France. À Paris, chez Guillaume Cauellat, à l’enseigne de
la Poulle-Grasse, devant le collège de Chambray, 1562, avec
privilége du Roy. »
Le second ouvrage de Bullant, de format in-folio et illustré comme les autres de gravures sur bois, fut achevé d’imprimer en 1564. En 1568 il en parut une seconde édition avec ce titre : « Reigle généralle d’architectvre des cinq manières de colonnes, à sçauoir Tuscane, Dorique, Ionique, Corinthe et Composite ; et enrichi de plusieurs autres, à l’exemple de l’antique ; veu, recorrigé et augmenté par l’aucteur de cinq autres ordres de colonnes suivant les reigles et doctrines de Vitruue. Au proffit de tous les ouvriers besongnans au compas et à
- ↑ Si l’on veut mieux connaître J. Bullant, il faut lire, dans les Archives de l’art français, l’excellente notice que lui a consacrée M. de Montaiglon, et consulter aussi Berty, les Grands Architectes de la Renaissance. (les deux érudits, le premier surtout, ont exprimé de ce sujet toute la quintessence.