Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome I.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
127
DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


et mourut le 27 mars 1814. (Bélanger, Not. sur Cellérier. — Roquefort. — Gourlier, Bât. civils. — Pinard, Hist. du cant. de Longjumeau.)


CHALGRIN (Jean-François-Thérèse), né à Paris en 1739[1], élève de Moreau et de Boulée, suivit les cours de l’Académie d’architecture et remporta le grand prix en 1758 sur : « Un Pavillon à l’angle d’un grand parc. » À son retour d’Italie, il fut attaché, en qualité d’inspecteur, à Moreau, son ancien maître, qui était architecte de la ville de Paris. Vers 1765 le duc de la Vrillière le chargea de lui construire un hôtel rue Saint-Florentin, travail qu’il termina en 1767[2]. Le 7 mai 1770 il fut admis à l’Académie

  1. Quatremère de Quincy, dans ses Notices historiques et la Biographie universelle, font naître Chalgrin en 1739, bien que l’acte de décès de Chalgrin, inscrit au registre de l’ancien onzième arrondissement de Paris, dise qu’il mourut le 21 janvier 1811, âgé de 71 ans. On voit qu’il pourrait être né en 1740, du 1er au 21 janvier. Mais cette marge est bien étroite ; il est plus probable que la naissance de Chalgrin date de 1739. Bélanger, l’un de ses intimes amis, et qui fut l’auteur de la notice du célèbre architecte qu’on lit dans la Biographie universelle, Bélanger, dis-je, avait donné la date de 1740 ; c’est celle qui se trouve dans le manuscrit de cette notice ; mais à l’impression le millésime 1739 a été substitué à l’autre. Or, Bélanger, pour écrire cette notice, qui est très-détaillée, dut être renseigné directement par la famille de son ami. On peut donc, je crois, considérer 1739 comme l’année de la naissance de Chalgrin.
  2. Bélanger raconte que le jour de l’inauguration de cet hôtel, qui existe encore à l’angle des rues Saint-Florentin et de Rivoli, Chalgrin, invité à la fête donnée par le ministre, arriva un peu après l’heure qui lui avait été indiquée ; mais le duc, au lieu de lui reprocher son inexactitude, ne s’en prit qu’à celle de sa montre et lui en offrit une autre qu’ornait une Minerve en sardoine entourée de diamants. Cet hôtel de la Vrillière, qu’il ne faut pas confondre avec celui bâti pour Phélypeaux par F. Mansart, était devenu, en 1770, la propriété du duc de