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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


du théâtre de l’Odéon ; en 1806, l’Arc de triomphe de l’Étoile, qu’il éleva jusqu’à la hauteur de 5m 10. De 1806 à 1808 il eut Raymond pour collaborateur ; mais à partir de 1808 il fut seul chargé de la direction des travaux, lesquels furent continués, à sa mort, par Goust, son élève. En 1786, il dessina et fit tracer à Versailles, sur des terrains voisins du Pavillon Le Tellier un parc anglais qui appartient aujourd’hui au grand séminaire diocésain, et où subsistent encore des rochers, des grottes, des cascades, qui sont l’œuvre de Chalgrin. On doit aussi à cet artiste une partie des bâtiments du château de Brunoy, construits pour le comte de Provence. En 1795, lors de la première organisation du Conseil des bâtiments civils, sous le titre de « Conseil d’examen des bâtiments de la République », il fut nommé membre de ce conseil, où il se trouva en compagnie de Rondelet, de Brongniart et de Peyre ; il conserva ces fonctions jusqu’à sa mort, c’est-à-dire jusqu’au 21 janvier 1811. On connaît de lui trois publications : « Plan topographique de l’église Saint-Philippe, un vol. gr. in-8, 15 pl. gravées par Taraval. » — « Livre d’Architecture, contenant plusieurs temples avec tous leurs détails, in-folio, 29 pl. » — « Description de l’Arc de triomphe de l’Étoile. » Paris. 1810, in-4, fig.[1] (Bélanger, Not. manusc. sur Chalgrin. — Qua-


    et d’habitation. Intérieurement, au premier étage, à l’Ouest, la salle des Gardes, celles des Huissiers, des Messagers d’État, des Conférences, et enfin la salle des Séances destinée à contenir une assemblée de quatre-vingts sénateurs.

  1. Bien que Chalgrin, pendant plus de quarante ans qu’il exerça sa profession, ait occupé de fructueux emplois et exécuté des travaux considérables, il ne paraît pas qu’il ait su profiter des sourires et des dons de la fortune. Dès 1781, ses affaires embarrassées s’accusent dans la lettre suivante que j’ai sous les yeux : « Monsieur et Amy, vous avez un effet de moy païable il la fin de ce mois ; je vous avouerai que je me trouve dans l’impossibilité d’y faire face ; écrasé de dépenses pour mes