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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.

Quant au labyrinthe, il n’existe plus ; il fut détruit, il y a une trentaine d’années, sans qu’une voix, dit M. Viollet-le-Duc, se soit élevée contre cet acte sauvage[1]. Renaud avait aussi élevé, à Amiens, l’église collégiale de Saint-Firmin-le-Confesseur, dont Pierre Tarisel reconstruisit la nef, les bas-côtés et le chœur, vers le commencement du XVIe siècle. (Viollet-le-Duc, Dict., t. II. — A. Goze, Rues d’Amiens. Verneilh, Cath. de Cologne.)


CORMONT (Thomas de). Robert de Luzarches étant mort peu de temps après avoir jeté les fondements de la cathédrale d’Amiens, vers 1220, le second maître de l’œuvre, Thomas de Cormont, éleva les constructions de la nef jusqu’à la naissance des grandes voûtes ; il eut pour successeur son fils Renaud. (Viollet-le-Duc, Dict.)


CORNET RÉRANGER. — V. RÉRANGER CORNET.


CORNOT (Alexandre) donna, en 1585, le modèle « en ronde-bosse » du sommet du grand clocher de l’église collégiale de Villefranche-de-Rouergue. Il s’agissait d’une sorte

  1. « Lorsqu’on eut fait la sottise de détruire ce précieux pavé, dit Félix de Verneilh, quelques savants, au nombre desquels il faut citer M. Dusevel, ont du moins obtenu que la dalle centrale fût conservée et déposée au Musée. Nous l’avons donc vue comme tout le monde, et, malgré son état de vétusté, nous avons longtemps considéré, non sans un vif intérêt, ces noires silhouettes de marbre, accompagnées toujours de l’équerre et du compas, qui ont représenté Thomas de Cormont, Renaud, son fils, et le fameux Robert de Luzarches. » Quant à l’inscription en vers qui se déroulait sur une lame de cuivre, la minime valeur du métal aura tenté quelque larron, car elle a disparu.