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dessins », ajoutant que « sy suivant iceus l’on prent resolution de le faire (le pont de pierre), le dit De Caus promet de s’aquiter fidellement de l’œuvre moyennant honneste récompense »[1]. Après avoir lutté longtemps pour la pierre, De Caus finit par se résigner au bois de charpente, mais sans pouvoir, d’ailleurs, se mettre d’accord avec l’administration municipale, car un pont de bateaux fut construit vers la même époque et sans la participation de De Caus. Il a laissé les ouvrages suivants : « Les Raisons des forces mouvantes, avec diverses machines, tant utiles que plaisantes, auxquelles sont adjoints plusieurs desseings de grottes et fontaines. » À Francfort, en la boutique de Jean Norton, 1615. In-fol.[2] — « La Perspective, avec la raison des ombres et miroirs. » Londres. Parker, 1612. In-fol. avec 63 planches dans le texte. — « Institution harmonique, en deux parties : en la première sont monstrées les intervalles harmoniques, et en la deuxième les compositions d’icelles. » Francfort, 1615. In-fol. de 47 pl. Cet ouvrage est dédié, sous la date du 15 septembre 1614, « à la très illustre et vertueuse dame Anne, royne de la Grande-Bretagne ». — « La pratique et démonstration des horloges solaires, avec un discours sur les propositions, tiré de la 35e proposition du premier livre d’Euclide, et autres propositions à l’usage de la sphère plate » Paris, Hyerosme Drouart, 1624. In-fol. de

  1. Dans une lettre datée de Paris le 19 mars 1620, il stipule le prix de 10 écus pour son voyage de Paris à Rouen et retour, plus 2 écus par journée de séjour à Rouen.
  2. Dans un passage de cet ouvrage, dédié à l’Électrice palatine Élisabeth, Salomon De Caus s’exprime ainsi : « Sachant l’amour qu’avez porté et continuez de porter à l’heureuse mémoire du noble et gentil prince de Galles, j’ai représenté ici quelques dessins que j’ai autrefois faits étant à son service, aucuns pour servir d’ornement en la maison de Richemont, et les autres pour satisfaire à sa gentille curiosité, qui désirait toujours voir et connaître quelque chose de nouveau. »