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pagne, où il bâtit pour Philippe II le palais et le monastère de l’Escurial. À son retour en France, vers 1579, il fut chargé de fermer l’ancien canal de l’Adour, près de Bayonne, et d’en creuser un nouveau pour le port de cette ville. On doit aussi à Louis de Foix le phare de Bordeaux, appelé la tour de Cordouan, commencé en 1585 et qui ne fut achevé qu’en 1610. (De Thou, Hist. unit., 43. — Dupleix, Hist. de France.)


DE FORGE (Jean). En 1476, après le double siège de Nancy, des réparations et des travaux d’agrandissement furent exécutés au palais ducal de Nancy sous la direction de cet artiste. Il fit successivement la chambre des Armures du duc, la chambre des Comptes et du Trésor, et « une neuve chambrette » pour la reine, auprès de sa chambre, « qui tend sur les galeries de bois du jardin, etc. ». Ces travaux furent confiés à de Forge, maître des œuvres de la ville de Nancy et plus tard du duché de Lorraine. (Lepage, Trésor des chart. de Lorraine. — Palais ducal.)


DEFRANCE (Jean-Pierre), architecte rouennais du XVIIIe siècle. Il exécuta de nombreux travaux, parmi lesquels on peut citer, à Rouen, la maison abbatiale de Saint-Ouen, élevée en collaboration avec Le Brument, son compatriote ; en 1740, une salle d’assemblée et des archives, construite au-dessus du porche de l’église de Saint-Cande ; la fontaine de la Grosse Horloge (1733) ; les gloires de l’église Saint-Vincent et celles de Saint-Maclou ; des opérations plus ou moins importantes dans les églises de Saint-Godard, de Saint-Vivien et de Sainte-Croix. En 1762, le sieur Albou, prince d’Yvetot, chargea Defrance d’élever l’église paroissiale de cette ville. Cette église fut livrée au culte en 1771. Il fit, la même année, les gloires de l’abbaye de Fécamp. (L’abbé Cochet, Égl. d’Yve-