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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome I.djvu/419

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


civils. Grillon fut un des collaborateurs de l’ouvrage intitulé : « Choix d’édifices publics en France, etc. » (Rens. part.)


GRILLOT (Nicolas) né en 1759, mourut à Nancy en 1824, architecte du département de la Meurthe. Ses principaux travaux sont les suivants : à Nancy, le Collége, la restauration du palais ducal, la décoration des salles de spectacle et de bal ; à Épinal, le Tribunal et la Salle de spectacle ; on lui doit aussi le bain royal de Plombières, (Biogr. des h. marq. de l’anc. Lorraine.)


GUÉNEPIN (Auguste-Jean-Marie), élève de Peyre (Antoine-François), naquit à Parisic 17 juin 1790. Il remporta le premier grand prix d’architecture en 1805, et partit pour Rome. Après avoir quitté l’Académie de France dans les premiers mois de 1810, il parcourut le centre et le nord de l’Italie[1]

  1. Je possède une lettre de Guénepin, datée de Bologne, le 15 juin 1810. Cette lettre, pleine de jeunesse et d’entrain, est adressée à Huyot, qui était alors pensionnaire à l’Académie de France. Guénepin y rend compte à son camarade d’une tournée qu’il fait en Italie en passant par Ancône, Sinigaglia, Fano, Pesaro, Rimini, Ravenne, etc. Chacun des monuments qu’a rencontrés le jeune artiste est décrit là au courant de la plume, en quelques mots, et dans un langage élégant et précis où l’on reconnaît le lauréat qui avait, à l’âge de treize ans, remporté un second prix au grand concours des collèges nationaux. Bien que cette lettre soit assez longue, elle est trop intéressante pour que je ne la donne pas in extenso. La voici : « Mon cher ami, je suis à Bologne depuis trois jours et j’y resterai quelque temps. Il fait une chaleur excessive depuis quelques jours et il m’est impossible de travailler beaucoup. Cette ville est vraiment très-intéressante et gagne beaucoup à être connue. Je viens d’y louer une pente chambre et je dîne chez le traiteur ; j’y dépense à peu près comme chez N… (nom illisible). Je te remercie infiniment de ta lettre, que j’ai reçue à Ancône ; elle est remplie de détails qui m’ont fait grand plaisir ; j’espère