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quait et qui y manque encore, mais ce projet ne reçut pas son exécution. Vers la même époque, il érigea dans le parc de M de Sommariva une des deux reproductions du monument chorégique de Lysicrate, dont la première existe dans le parc de Saint-Cloud. En 1822 il construisit l’église de Noisy-le-Sec, et plus tard une chapelle dans l’Île Saint-Denis. En 1820 il fit exécuter, sur ses dessins, le maître autel de l’église Saint-Thomas-d’Aquin, à Paris. En 1833 il fut élu membre de

    larges, les maisons les plus hautes ont deux étages et toutes sont très-modernes. Mais entrez dans les églises, vous vous croyez à Rome : presque toutes ont la forme de basiliques portées par des colonnes de marbre et garnies de mosaïques. Il faut remarquer dans l’église S. Apollinare Nuovo les grandes mosaïques des colonnes. Au commencement elles représentent un vaste monument sur lequel est écrit Palais : on croit que c’est celui de Théodoric. Il est très-curieux. Les colonnes portent des arcades et ces arcades sont fermées par des rideaux retroussés de différentes manières. Cela ressemble juste au palais de Rome [reproduit] en perspective dans l’ouvrage du Suisse que tu connais. Le baptistère est une chose charmante. L’église du Spirito Santo est aussi fort jolie, mais tout cela porte un caractère barbare. — Forli, Faenza, Imola n’ont guère d’intéressant que les places publiques. Le reste au prochain numéro. — Le palais de Vignole, sur la place de Bologne, est une des plus belles choses qu’il ait faites, si l’on tient compte des difficultés : il a dû conserver deux rues existantes et une grande partie des petites fenêtres dont la façade était criblée. L’ensemble est d’un très-beau caractère. Le palais en face de Saint-Pétrone est aussi fort joli, mais il est bien antérieur à Vignole. Voilà, mon cher ami, où j’en suis ; j’ai fait deux cents lieues pour venir à Bologne, qui n’est qu’à soixante-et-dix de Rome. Fais-moi le plaisir de me répondre sur le champ. Informe-toi chez M. d’Agincourt où est M. Paris. Une fois pour toutes, il y a toujours dans mes lettres des respects pour M. d’Agincourt, M. Suvée, M. et Mme Lethiere… Adieu, je t’embrasse et suis pour la vie ton ami,

    « Guénepin. »