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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome I.djvu/429

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


GUILLAIN (Pierre), père du suivant — V. page 338. note.


GUILLAIN (Pierre II). En 1605, au mois de novembre, la reprise des travaux de l’Hôtel de ville de Paris ayant été décidée par les magistrats municipaux, la direction en fut confiée à Pierre Guillain, maître des œuvres de maçonnerie, et à Charles Marchant, maître des œuvres de charpenterie. Toutefois, P. Guillain et Marchant ne semblent avoir eu pour mission que de continuer l’œuvre de Boccador, premier architecte de l’édifice ; en effet, à la date du 16 février 1607, ces deux artistes ayant à indiquer aux ouvriers la forme à donner au comble du bâtiment principal, furent obligés de se conformer » au dessin en parchemin qui leur avait été montré ». Les maîtres des œuvres décidèrent que la charpente de cette partie de l’édifice aurait « la forme, structure et façon du comble de la grande salle du Louvre, dont sera fait dessein et figure ». Le nom de Pierre Guillain figure encore, au mois de mars de la même année, sur les registres de l’Hôtel de ville, dans un marché passé, d’après son avis, entre le corps municipal et l’entrepreneur Marin de la Vallée, pour la construction d’un pavillon neuf qui devait surmonter la chapelle du Saint-Esprit, contiguë à l’Hotel de ville, et compléter l’ensemble de la grande façade. En 1613 le campanile de l’horloge de 1 Hôtel de ville, ébranlé sans doute par la cloche de cinq pieds de diamètre qu’y avait fait placer, en 1609, le fondeur Antoine Lemoine[1], eut besoin d’être consolidé, et, sur la demande des officiers municipaux, Pierre Guillain, assisté de deux experts.

  1. Et aussi probablement par cette horloge construite en 1612, œuvre de Jean Lintlaër, laquelle était de « même grandeur, grosseur, estoffes que celle du Palais, voire plus pesante de trois cents livres ».