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beaux et bons desseings et portraictz qu’il a faictz en la noble cité du Mans et a maint estrangier… Il est homme d’église et de bonne vie, amyable et serviable a tous en désseings et pourtraictz au vray antique, les quelz, il faict si bons que, si Victruve et Lyon Baptiste Albert vivoient, ils lui donneraient la palme par dessus iceux de delà les monts. » Il fut curé de Saint-Pater et demeurait ordinairement en l’abbaye de Saint-Vincent, au faubourg du Mans. Il s’y était retiré en 1506, et, après un séjour de quarante années, il y mourut le 11 juillet 1546, à l’âge de quatre-vingt-seize ans. (La Croix du Maine, Bibl. fr. — Montaiglon, Not. sur J. Pèlerin.)


HAZON (Michel-Barthélemy), d’abord avocat au Parlement, étudia l’architecture et remporta le deuxième grand prix de l’Académie en 1745. Ayant obtenu un brevet d’élève de l’École de Rome, il partit pour cette ville en 1746 et y séjourna trois ans[1]. À son retour, le 3 octobre 1749, il fut mis en possession de la charge d’« Intendant et ordonnateur des bâtiments, jardins, arts et manufactures du roi ». Cette charge avait été acquise par Hazon en conséquence de la démission de Robert-Philippe de la Motte, qui en était précédemment pourvu. Il fut aussi contrôleur des travaux de l’École royale militaire sous J.-A. Gabriel. Hazon fut admis à l’Académie d’architecture en 1756, en remplacement de Billaudel, promu

  1. Detroy, directeur de l’Académie de France, écrivait le 15 janvier 1749 à M. de Tournehem, intendant des bâtiments du roi : « Le Sr Hason, qui est ici depuis trois ans, est rappelé à Paris par ses parents. Il a employé le temps avec beaucoup d’application et de progrès, et une plus longue demeure ne lui seroit plus d aucune utilité. » Hazon n’avait eu que le second prix ; le grand prix avait été remporté par Petitot ; néanmoins ce fut Hazon qui partit pour Rome. On sait qu’alors la pension n’était pas de droit, comme aujourd’hui, attachée au grand prix. (Gaz. des Beaux-Arts, 2e série, t. II.)