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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


dant la Révolution il resta attaché au château de Versailles En 1804, il fut nommé commissaire-voyer de la ville de Paris ; en 1807, membre du Conseil des bâtiments civils[1] ; en 1809, architecte-inspecteur de la grande voirie. Peu après la création de l’institut, il en fut élu membre pour la section d’architecture de la classe des beaux-arts. Il mourut à Versailles, rue Porte-de-Buc, le 16 avril 1822. dans la maison qui porte


    théâtre avec les petits spectacles, et qu’on ne les appelât comédiens de boulevard, s’opposèrent à ce projet, et il fut décidé que l’édifice projeté ferait volte-face.

  1. C’est probablement en sa qualité de membre du Conseil des bâtiments civils que Heurtier fut consulté par un chef de service du ministère de l’intérieur, M. Fauchat, sur l’organisation de l’École des Beaux-Arts. Voici quelques extraits d’une lettre adressée par lui à ce fonctionnaire, à la date du 13 juin 1808 : « …Je ne sache pas que rien ait été écrit sur l’instruction spéciale nécessaire à l’École des Beaux-Arts. Nous n’avons point d’école d’architecture, si l’on prend ce mot école dans le sens propre ; mais nous avons tout ce qui est nécessaire pour en établir une telle qu’aucune autre chez nos voisins ne pourra rivaliser avec elle : professeurs habiles, bibliothèque complète, modèles, grands travaux de toute espèce ; il ne faut que placer convenablement les hommes et les choses, qui aujourd’hui sont dans une extrême confusion, à peu près comme cela était à l’époque où Colbert est entré au ministère. L’instruction spéciale relative aux bâtiments civils, le régime des travaux-publics et la grande voyerie sont trois objets de la plus haute importance et qui sollicitent aujourd’hui toute l’attention du ministre… Je proteste de nouveau de mon zèle pour concourir de tout mon pouvoir aux vues du ministre et au travail intéressant dont s’occupe M. Fauchat, mais avant il faut que je sache sur quelles bases ce travail doit être fait, afin que je puisse marcher avec assurance, sans craindre de faire fausse route. Je propose en conséquence à M. Fauchat d’établir, sous la dictée de Son Excellence, une série de questions principales, auxquelles je répondrai de mon mieux… » Je possède l’original de cette lettre qu’on dirait écrite d’hier.