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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome I.djvu/462

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DICTIONNAIRE


pices, étant mort en 1817, Huvé lut un des quatre architectes choisis pour le remplacer. Les principaux etablissements confiés à ses soins furent : la Salpétrière, l’hospice de la Rochefoucault, l’hôpital Necker, les Enfants-Malades, l’hospice Beaujon, la Pitié, les Incurables-Femmes, l’hospice des Ménages, l’Amphithéâtre général, et enfin l’Hôtel-Dieu. Il fit pour ce dernier établissement un projet qui dégageait entièrement les abords de Notre-Dame. En 1818 il construisit le marché aux Vaches grasses. Vers la fin de 1819, Louis XVIII voulant faire construire un château à Saint-Ouen, près Paris, sur l’emplacement de celui qui avait été démoli en 1816 et où il avait octroyé la Charte, c’est Huvé qui fut chargé de ce travail[1]. Il succéda en 1823 à Berthauit, comme architecte du château de Compiègne. En 1827, le duc de la Rochefoucault-Doudeauville, alors directeur des Postes, l’ayant fait nommer architecte de ce service, il fut chargé d’agrandir les bâtiments de l’administration centrale. En 1830, la salle Feydeau ayant été démolie, plusieurs architectes furent invités par le ministre de la maison du roi à concourir pour l’étude des plans d’un nouveau théâtre destiné à l’Opéra-Comique, et, dans ce concours, c’est Huvé qui l’emporta ; c’est donc à lui qu’on doit le théâtre Ventadour, où ont lieu aujourd’hui les représentations de la troupe italienne. En 1828, il obtint aussi le premier prix dans un concours ouvert pour la construction d’une salle de spectacle

  1. Le château était destiné à Mme la comtesse du Cayla, l’amie et la conseillère du roi. La crémaillère en fut pendue le 2 mai 1823, dans une fête brillante où Mme du Cayla avait convié la cour et la ville. Un déjeuner de quatre cents personnes fut servi sous une tente magnifiquement décorée. Après le déjeuner et la promenade, les invités furent réunis dans une élégante salle de spectacle, où furent représentées, par les premiers artistes de Paris, des pièces de circonstance. Ensuite eut lieu l’inauguration d’un portrait du roi peint par Gérard.