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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/100

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS

Neuve-Saint-Augustin, en face de la rue d’Antin. Il construisit, dans les années 1782 et 1783, au Palais-Royal, le théâtre des Petits Comédiens du comte de Beaujolais[1] : en 1784, les bâtiments en bordure sur le jardin du Palais-Royal et le Cirque élevé au milieu de ce jardin. Ce cirque, décoré en compartiments de treillage, figurait un bosquet peu élevé, avec des plantations d’arbustes et des effets d’eau sur la terrasse, qui en formait la couverture. Cette construction fut d’abord destinée à des exercices d’équitation, lesquels n’eurent jamais lieu [2]. De 1786 à 1790, Louis construisit la salle actuelle du Théâtre-français, élevée en façade sur la rue de Richelieu et sur l’ancien jardin des princes d’Orléans. En 1792-1793 il construisit, dans la même rue et sur l’emplacement de l’ancien hôtel Louvois, un théâtre plus vaste que le précédent, lequel fut inauguré, sous le nom de Théâtre des Arts, le 28 juillet 1794, par l’Opéra, qui avait occupé depuis 1781 la salle de la Porte Saint-Martin[3]. Vers 1701,

  1. Ces petits comédiens n’étaient autres que des marionnettes, c’est-à-dire des comédiens de bois complétés par des chanteurs qu’on entendait sans les voir. Les marionnettes furent bientôt remplacées par des entants, puis par de-grandes personnes. C’est là que Brunet fit sa réputation. Le théâtre fut d’abord loué à Gardeur pour la somme annuelle de 15,000 fr., puis il devint la propriété de la Montansier. Sous la Restauration on en fit un café-spectacle, le Café de la Paix. C’est aujourd’hui le théâtre du Palais-Royal.
  2. On y tint des assemblées, on y donna des fêtes, des scènes et des représentations scéniques, avec des expositions d’objets de curiosité. Son étendue occupait, entre les deux allées, l’emplacement du bassin et la plus grande partie des deux parterres. Il fut d’abord loué à Rose, restaurateur, qui y fit un petit théâtre ; puis à Gênais et Desaudrais, jusqu’au moment où il fut brûlé, le 16 décembre 1799. Cet édifice figure sur le plan de Paris de Verniquet.
  3. Ce Théâtre des Arts, élevé par des spéculateurs, avait été con-