bâtiments de la ville de Nancy. (Norey, Not. sur Richard Mique.)
MIQUE (Richard), fils de Simon Mique, architecte, naquit à Nancy le iS septembre 1728. Il fut envoyé, en 1740. à Strasbourg, chez un ingénieur où il travailla quelque temps, puis il se rendit à Paris, où il acheva ses études à l’école de Blondel. Nommé ingénieur en chef des ponts et chaussées de Lorraine et Barrois en 1762, il devint, l’année suivante, à la mort de l’architecte Héré, directeur général des bâtiments du roi de Pologne. Stanislas ayant, vers 1763, ordonné la construction d’un nouveau corps de casernes, R. Mique en fut nommé l’architecte. On doit aussi à cet artiste les portes Saint-Stanislas et Sainte-Catherine, de la même ville, lesquelles, en forme d’arcs de triomphe, furent élevées en l’honneur du roi et de Catherine Opalinska, sa femme. La réputation acquise par Mique lui valut le titre d’architecte de la reine Marie-Antoinette. C’est en cette dernière qualité qu’il fit l’église des Carmélites, à Saint-Denis, près Paris ; le couvent des Ursulines, à Versailles, commencé en 1767 et terminé en 1772, et dont les bâtiments sont occupés aujourd’hui par le lycée. En 1775, à la retraite de Gabriel, il fut nommé Premier architecte du roi. En 1780 il reconstruisit, à Versailles, l’hôtel affecté au logement des Premiers architectes[1]. La reine confia également à Mique la décoration intérieure du grand appartement du Petit-Trianon, dans le parc de Versailles. Mique transforma les anciens jardins de ce palais, qui avaient été dessinés par Lenôtre ; il creusa un lac et des rivières artificiels, et éleva les fabriques pittoresques qui existent encore, ainsi qu’un temple à l’Amour et le kiosque ou pavillon des
- ↑ Cette habitation, située rue des Hôtels, porte aujourd’hui le no 9.