et peintre, né à Rimaucour, près Neufchâteau (Haute-Marne élève de Trouard, remporta, en 1785, le grand prix d’architecture sur « Une chapelle sépulcrale », et obtint la pension de Rome. Après quatre années passées en Italie, il revint à Paris, entra dans l’atelier du peintre David et mérita, en 1792, le second grand prix de peinture. En 1799 il refit la décoration intérieure de la salle du Théâtre-Français. En 1800, un concours ayant été ouvert pour l’étude d’un projet de colonne monumentale à la gloire des armées françaises, Moreau prit part à ce concours, et son projet fut classé en première ligne parmi les quatre meilleures compositions. On fit élever, sur la place de la Concorde, à Paris, un modèle en charpente et toile peinte de la colonne de Moreau ; mais la réalisation de ce projet fut ensuite abandonnée. Cette composition a été gravée dans les Annales du musée et de l’École moderne des beaux-arts, t. Ier. Moreau a publié un recueil intitulé : « Fragments et ornements d’architecture, d’après l’antique, supplément à l’œuvre de Desgodetz. » Paris, Vilquin, 1 vol. gr. in-fol.,
académie, qui lui décerna le second prix de peinture peu d’années après son retour de Rome. Tout récemment il vient de faire, dans l’intervalle de deux mois, la reconstruction de l’intérieur de la salle du Théâtre français de la république. Si ce premier ouvrage n’atteste pas ses talens, il est du moins la preuve de ses efforts et de son amour pour l’art qu’il professe. Si les titres que produit le Cn Moreau, joints à ses principes et à sa moralité, sont suffisants pour lui donner des droits à l’estime et à la bienveillance du protecteur et de l’ami des arts, il ose espérer, citoyen ministre, que vous voudrez bien lui accorder une place d’architecte dans les travaux publics ou celle de conservateur du Muséum national des arts, vacante par la mort du Cen de Wailly. Il lui sera doux de vous devoir l’occasion de sacrifier ses talens à son pays et de mériter à l’avenir des succès auxquels ses premiers essais lui donnent droit de prétendre. Salut et Respect. Signé Moreau. »