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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/179

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DICTIONNAIRE


NITARD (Jean). En 1487, Collard Noël ayant achevé les travaux de reconstruction du transept sud de l’église collégiale de Saint-Quentin, ces travaux furent reçus par trois architectes, au nombre desquels se trouvait Jean Nitard. Ces artistes « rapportèrent et affirmèrent que tout ce qui étoit fait étoit très-bien fait, et qu’ils n’y reconnaissoient aucun défaut ». (Gomart, Égl. de Saint-Quentin.)


NOBIS (François) fut nommé, en 1468, maître des œuvres de la cathédrale de Sens. Il succédait à Symonet Lemercicr, et fut remplacé dans la même année par Antoine Lusurier. (Quantin, Not. hist.)


NOBLE (Louis) dressa les plans et devis de l’Hôtel de ville de Troyes, en 1624, et commença l’exécution de ces travaux, qui furent achevés en 1670, par Cottard. (Aufauvre. Troyes et les environs.) [1]. (Grosley, Éphémérides.)


NOBLET (François), probablement fils du suivant, fut, de 1681 à 1683, maître des œuvres de la ville de Paris. (Leroux de L., Hôt, de ville.)


NOBLET (Michel), probablement père du précédent, fut maître des œuvres et garde des fontaines publiques de la ville de Paris de 1657 à 1681. Sa fille épousa Libéral Bruand. (Leroux de L., Hôt. de ville. — Jal, Dict. crit.)


NOBLET (Roger), qualifié d’architector, visita, c’est-à-dire fit, en 1514, la réception des portes du portail de la

    Lefaucheux et du revolver Colt, que notre Xle siècle, pourtant, compte au nombre de ses découvertes !

  1. Grosley, qui admirait beaucoup l’architecture de l’Hôtel de ville de Troyes, se refuse à croire que cet édifice soit l’œuvre d’un artiste aussi peu célèbre que celui-ci ; aussi croit-il pouvoir l’attribuer à Louis Métezeau, « architecte fort employé, dit-il, sous Louis XIII ». Patris-Dubreuil, dans la deuxième édition qu’il donna en 1811 des « Ephémérides », combat l’opinion de Grosley en disant que si Louis n’est que le prénom de l’architecte de l’Hôtel de ville, ce prénom ne peut être celui de Métezeau, qui s’appelait Clément. Ces deux écrivains se sont trompés chacun à sa façon. Un architecte du nom de Louis Métezeau vivait en effet sous Louis XIII, seulement il ne put commencer en 1624 les travaux dont il s’agit, attendu qu’il était mort depuis 1615. Voilà ce que Patris-Dubreuil aurait pu opposer à l’assertion de Grosley, s’il n’eût ignoré lui-même l’existence de Louis Métezeau. Conclusion : rien ne s’oppose donc il ce que l’Hôtel de ville de Troyes soit l’œuvre d’un architecte s’appelant tout simplement Louis. Je dois ajouter que Dargenville (Vie des Architectes) attribue cet édifice à François Mansart ; si Dargenville ne s’est pas trompé, on pourrait en conclure que le célèbre architecte de Mazarin aurait donné les dessins de l’Hôtel de ville, et que Louis aurait seulement eu la surveillance des travaux.