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DICTIONNAIRE
France, mais il y mit pour condition qu’il serait dispensé du serment et qu’il pourrait disposer de son traitement en faveur des pensionnaires. C’est sers la même époque qu’il reçut du gouvernement français la mission d’acquérir les antiques de la villa Borghèse, collection destinée au Musée du Louvre. En 1811 il consentit à diriger les fouilles du Colysée et à dresser des plans exacts de ce monument[1]. Ces diverses
- ↑ Je possède deux lettres de Paris qui se rapportent à cette phase de sa carrière. La première, datée de Rome le 19 octobre 1813, est adressée à Chardon de la Rochette, auteur des « Mélanges de critique et de philologie ». J’en extrais le passage suivant : « …Je n’ai rien de nouveau à vous dire de Rome ; les fouilles vont leur petit pas. Au Colysce, le côté de St-Jean-de-Latran présente beaucoup de détails qui n’existent plus du côté de l’arc de Titus. Selon moi, on possède sur le Podium tout ce qu’on peut souhaiter. À des modifications près, il devoit être comme l’a supposé Bianchi. On a mis au jour le mur qui renfermoit l’arène dans le tems où elle servoit de naumachie ; on y trouve des détails qui ont encore besoin d’éclaircissements, mais que l’on obtiendra. Les eaux, plus élevées que jamais, contrarient beaucoup. Aux Thermes de Titus on a trouvé une longue galerie dont la voûte peinte est bien conservée ; il y a cette drôle d’inscription : DVODECIM DEOS HT DEANAM ET JOVEM OPTVMVM MAXIMVM HABEAT IRATOS QVISQVIS HIC MIXERIT AVT CACRIT… » Dans l’autre lettre, datée du 15 juillet de la même année et adressée à Huyot, qui venait de quitter l’école de Rome et qui était en route pour Paris, je trouve un passage ou Paris apprécie Palladio d’une façon très-juste, à mon avis du moins. « …Je pense comme vous sur Vicence, et tout en rendant justice au grand Palladio, il s’en faut de beaucoup que mon opinion lui soit aussi favorable aujourd’huy qu’elle lui a été la première fois que je l’ai vue (Vicence). Il n’est pas aussi difficile que vous pensés d’appliquer le principe des Anciens il un petit théâtre, et il s’est assés mal tiré des proportions de la partie des spectateurs. Je ne prétends pas rabaisser le mérite des grands artistes de la Renaissance et je sens tout ce que nous leur devons. Celui-ci a moins de caractère, mais il a peut-être plus de goût que ceux qui ont fleuri à Rome ; en général ses profils sont bons et il est sobre d’ornements, qualité que