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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/217

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DICTIONNAIRE

tion de ces établissements. » Paris, 1820, gr. in-4o. Pevre avait été décoré de la Légion d’honneur et de l’ordre de Saint-Wladimir de Russie. Il mourut à Paris le 24 mai 1843. (Gabet, Rens. mss.)


PEYRE (Marie-Joseph), frère aîné d’Antoine-François, né à Paris en 1730, élève de Jossenay et de Loriot, n’avait que vingt et un ans lorsqu’il remporta le grand prix d’architecture, sur « Une Fontaine publique », et reçut son brevet d’élève de l’École de Rome le 20 mai 1753. De retour à Paris, après avoir passé plusieurs années en Italie, il obtint un emploi dans les bâtiments du roi. En 1764 il fut chargé par le prince de Condé (Louis-Joseph) de lui faire un projet d’hôtel, mais ce prince ayant ensuite acheté le Palais-Bourbon, ce projet fut abandonné[1]. En 1765 Peyre publia sous ce titre :

  1. Dans une lettre que je possède et qui fut écrite de Paris le 16 septembre 1764 par Marie-Joseph à son frère Antoine-François, qui était alors pensionnaire du roi, à Rome, je trouve sur ce sujet quelques détails intéressants. Voici les principaux passages de cette lettre, dont je rétablis l’orthographe un peu trop maltraitée : « J’ai toujours reculé, cher frère, à t’écrire, désirant t’apprendre des nouvelles au sujet des projets que j’ay faits pour l’hotel de Condé ; mais rien ne se décide. Tu sçais que j’ay été chargé de faire des projets il y a huit mois ? Barreau en a été chargé en même temps que moi. Notre affaire est restée longtemps en suspens, ensuite on m’a donné des ordres pour en faire pour le Luxembourg, où il (le prince de Condé) comptait pouvoir venir demeurer. La Cour s’y est opposée. Depuis il a acheté le palais Bourbon et a chargé plusieurs architectes de concourir, lesquels etoient M. Le Carpentier, M. Contant, M. Chevotet, Barreau et moy. Boulée a employé des protections et on lui a permis d’en faire aussi. L’architecte de la maison, qui est M. Brisse [et], un nommé Lorran (Laurent), qui est un pauvre diable ayant appartenu autrefois au prince de Condé, ont demandé à concourir, et on leur a permis. M. Contant et M. Le Carpentier ont refusé. En sorte que