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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/225

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DICTIONNAIRE

duc de Bourgogne[1], « à son château de Hesdin ». En 1459 il reçut, pour la façon de deux tours qui étaient « en la closture dudit chastel », la somme de 12,024 livres 14 sols. Lorsqu’il s’agit, en 1472, de restaurer la vieille tour de l’église Notre-Dame de Saint-Omer, les chanoines prirent l’avis de quatre architectes, sur « le faict de la perfection de l’église Saint-Aumer où les cloques sont pour le présent » ; Pinchon était du nombre. Ces artistes rédigèrent à ce sujet un rapport collectif concluant à ce que l’ouvrage existant soit consolidé sur chacune de ses faces par un arc en pierre dure placé à chacun des angles de la tour. (De Laborde, Ducs de B. — A. Hermand, Époques. — Deschamps de Pas, Saint-Omer. — Mélicocq, Art. du Nord.)


PINEAU (Dominique), architecte et sculpteur, fils de Nicolas Pineau, sculpteur du roi et « premier sculpteur du czar Pierre de Russie », naquit à Saint-Pétersbourg le 2 avril 1718. Il décora les hôtels de Villeroy, de Douroy et de Mazarin, à Paris ; le château du prince d’Isanguien, à Suresnes ; les salons de l’hôtel de Trudaine. Il éleva, en outre, le portail de l’église de la Charité, à Paris, et dirigea la décoration de la maison de campagne de Voyer d’Argenson, à Asnières, près Paris. Il travailla également à la chapelle de la Vierge des Pères de Notre-Dame-de-Nazareth, à Paris, et à l’église Saint-Louis, de Versailles, avec Mansart de Sagonne. On a de lui un « Livre de pieds de tables et piédestaux ». Paris, 1756 ; ainsi qu’un recueil publié chez Mariette, lequel contient des cheminées, des autels, des baldaquins, des portes, des lambris, etc. Il vivait encore en 17.06. (Biais-Langoumois, Not. sur F.-N. Pineau.)

  1. Ceci résulte d’une pièce manuscrite conservée aux Archives de Béthune.